Je savais quand passant ce marché, je me mettais en danger parce que oui, après, je devrais raconter ma vie et ça j’en avais horreur. Tout d’abord, les gens qui m’écoutait avait souvent de la peine pour moi, chose que je n’aimais pas. Je n’aimais pas non plus revenir sur des souvenirs blessants ou tout simplement, des souvenirs que j’étais en train d’effacer de ma mémoire. Je voulais que tout cela n’ai jamais existé mais malheureusement, ça c’était produit et je ne pouvais rien contre ça.
Pour oublier ce cauchemar, pour oublier mon erreur et surtout pour que je ne me souvienne de rien demain, je pris tout pleins de choses. Après avoir piqué la cigarette et l’un des mecs qui passait derrière moi, je pris le verre d’un autre qui venait de mettre un médoc dedans. Ce que je faisais était bien sur risqué parce qu’après tout, je ne savais pas quel sorte de médicaments s’était et les effets qu’il produisait. C’était ces médicaments que tout les jeunes prenaient pour se défonçait, ce que je faisais aussi et donc, je le remercie de m’avoir prêtée son verre tout en écoutant le récit de mon amie. Quand elle eut fini, je repris la cigarette que j’avais posé sur la petite table basse juste à côté du canapé et en tirait une taffe tout en m’amusant à faire des petits cercles avec la fumée qui sortait de ma bouche.
Je regardais autour de moi, personne ne pouvait nous entendre et de toute façon, tout le monde était complètement déchirés aujourd’hui. Moi, je ne tenais plus en place, j’avais envie de danser mais j’étais coincée maintenant. C’était à moi de prendre la parole et, au lieu de me demander des choses simples comme par exemple comme tu t’appelles, elle me demandait de me raconter mon passé.

CALIFORNIA - Mon père dealer, il s’est fait arrêtée quand j’avais deux ans. Ma mère m’a élevé seule dans un vieux quartier en Californie, elle n’avait plus de travail donc, faisait tout ce qu’elle pouvait pour gagner de l’argent. Elle se droguait, elle buvait et était danseuse dans un club moi, je restais toute seule à l’appartement tout les soirs. Malgré ce que l’on peut croire, ma mère a toujours été mon seule modèle sur terre alors qu’elle n’était rien d’autre qu’une trainée qui avait fait une erreur en couchant avec le premier mec venu. Quand j’avais treize ans, en revenant de nulle part, la nuit ou j’ai perdue ma virginité, j’ai appris que ma mère avait fait une overdose et en même temps, elle avait essayé de se suicider en s’ouvrant les veines. J’ai du être envoyé en famille d’accueil où je suis tombée sur cette petite famille parfaite. Des bourges rien d’autre mais bon, je n’ai pas le choix, ils ne veulent pas me laisser. Mon père dans tout ça et bin, il a été relâché il y a maintenant trois ans je crois mais, je ne sais pas ou il se trouve et à vrai dire, j’ai toujours vécue sans lui alors j’en ai rien à faire. Ma seule famille se sont mes amis, mes vrais amis ceux sur qui je peux compter à n’importe quel moment. Il y a deux ans, j’ai fais une sorte de dépression, je me suis laissée aller jusqu’à l’overdose. Direction hôpital puis centre spécialisée comme dirait cette putain de famille, c’était une cure c’est tout. Je n’ai pas parlé durant un an à par à mon meilleur ami, le seul qui arrivait à me faire ouvrir la bouche. J’ai été considéré comme insoignable et on m’a laissé sortir en pendant que mes problèmes de drogues eux avaient disparus. J’ai repris ma vie, les personnes qui s’occupent de moi me laisse sortir seulement si j’ai de bons résultats alors, je suis obligée de travailler pour pouvoir être ici tout les soirs !

Je l’avais fait, j’avais raconté ma vie dans les moindres détails et maintenant, comment je me sentais ? Trahis, trahis par moi-même donc, je me noyais dans ce que j’avais en sortant de ma poche un petit sachet de coke. J’en pris un peu sur mon doigt et le snifais avant de le ranger de sorte que personne ne le voit. Avec ça, j’étais sur d’être tranquille pour une journée complète.

C’était la première fois depuis trois ans que je parlais de cela. Je n’en avais parlé qu’a une personne à vrai dire et là, je déballais ma vie à une belle inconnue. Mon psy n’avait point réussit à me tirer les vers du nez tout comme mes parents adoptifs qui ne savaient de moi que ce que mon tuteur savait de moi à la mort de ma mère. Je n’avais pas décidé d’être aussi précise, ce sont les mots qui avaient parlé à ma place sans même me demander mon avis. Maintenant ? A ce moment précis ? Et bien, je ne me sentais pas très bien. Non pas parce que les souvenirs venaient de s’emparer de moi mais plutôt à cause de la réaction d’Aby. Elle avait l’air plutôt gênée, peut-être que ce n’est que mon avis mais, j’arrivais à lire un peu de cela dans son regard et je n’aimais pas. Je n’aimais pas voir la réaction des gens à propos de mon histoire, moi-même n’avait aucunes pensées, aucuns sentiments à ce propos. C’était passé, ça devait arrivé et c’était arrivé. Je ne voulais plus pensé à ça, je n’étais pas triste j’étais comme toujours, sans aucunes expressions. Quand je vis le regard de la jolie blonde se tournait vers moi en souriant, je ne pu souffler d’ennuis.

CALIFORNIA - Arrête de faire cette tête, ce n’est pas comme si ma vie n’était faite que d’ennuis. Ma preuve, je suis ici en ce moment et ce n’est surement pas pour te mettre dans cet état mais plutôt pour m’amuser.

Et oui, on en avait trop parlé. Je ne voulais plus y penser et m’amuser comme d’habitude au lieu de raconter ma vie de plus, je ne voulais aucunes pitiés de la part d’Abigail qui semblait complètement défoncée à présent. Moi, aves les exta que j’avais prit avant de venir ici et bien, j’étais comme sur un petit nuage et plus rien ne compter à part cet endroit, cette musique, ces personnes qui m’entouraient et tout ce bonheur qui m’envahissait. Je souriais bêtement aux étudiants qui passaient devant nous avant de retournait mon regard vers mon amie pour voir si, elle, allait bien.

ABIGAIL - Je sais bien.

Bon ok, j'avais peut-être été un peu dur avec elle, elle avait été si gentille avec moi... Je n'avais pas l'habitude d'être trainé comme ça, à vrai dire, on se servait surtout de moi comme un jouet ou une machine à drogue et je ne m'étais jamais plainte. Car, ça peut parraitre bizarre mais, moi, je trouvais ça plutôt normal et ça ne me dérangeait pas le moins du monde. Abigail n'était pas ce genre de personne, elle était différente et ça se voyait. Peut-être très différente pour moi ? Je n'en avais aucune idée mais, tout mes faits et gestes étaient contrôlés à qu'en réalité, j'étais du genre à ne pas mettre les gens sur un pied d'estale. Quand j'avais quelque chose à dire, je le disais haut et fort sans penser à ce qu'il pourrait m'arriver par la suite. Je me foutais de tout que ça soit de mon comportement envers les autres, la façon d'être, tout les interdits que je franchissais ou même ce qu'il se disait de moi. J'étais très bizarre quand je le voulais ce qu'il était presque tout le temps le cas. Avec Aby, tout était différent. Abord, elle s'en fichait de faire la fête avec une fille comme moi, elle ne me connaissait pas, ne m'avait poser les questions essentielles du genre : Comment t'appelles-tu ? Quel âge as-tu ? Ou encore même, ça fait longtemps que tu es dans le coin ? Non, tout ça elle s'en fichait comme moi je me fichais qu'elle réponde ou non à mes questions. On n'était pas là pour ça et elle le savait tout aussi bien que moi. D'ailleurs ...

ABIGAIL - Bon je vais chercher à boire j'arrive tous de suite.

CALIFORNIA - Pas de problème, après je sortirais prendre l'air parce que cette putain de fumée et en train de me monter au cerveau !

Je lui souriais enfin, j'espérais que ça ressembler à un sourire parce que avec tout ce que j'avais pu prendre avant, je dois dire que j'étais complétement perdue dans mes pensées, sur un petit nuage au paradis des enfers.