Je m’étais réveillé en retard ce matin, pour la première fois depuis très longtemps d’ailleurs. Je n’aimais pas parce que déjà, si j’étais en retard cela voulait dire qu’en cours aussi donc, tout le monde allait me regarder de travers. Je déteste me faire remarqué. Bref, j’enfilais vite fait bien fait une tunique ou plutôt un grand tee-shirt qui m’arrivait juste en dessous des fesses avec des collants simples noirs accompagnés de mon sac gris et de mes bottes d’été grises également. Ensuite, direction la salle de bain pour me maquiller et cacher les cernes de ma veille et l’éventuellement pour que l’on ne voit pas mes yeux rouges, marque de la fête d’hier soir. Puis, je sortais de ma chambre à moitié endormie par tout les cachets que j’avais prit. Arrivée en bas, je rejoignis mes amis à la fontaine comme d’habitude pour discuter avant les cours. Ils m’annoncèrent qu’aujourd’hui, il y avait pleins de changement de salle et Kevin avait physique à ma place ce matin donc, quand la sonnerie retentit, je me dirigeais dans les couloirs. Là, j’étais complètement paumée, je ne savais ou aller et donc, je m’appuis contre un mur pour me poser un moment et réfléchir. Rien à faire, je n’avais aucunes idées d’où il fallait aller. En chemin, quelques personnes s’arrêtaient pour me saluer et me demandaient ce que je faisais ici. Je leur expliquais bien entendu que j’était perdue, que je ne savais pas ou aller. Peut-être que pour la première fois depuis maintenant deux ans, j’allais rater un cours, comme au bon vieux temps, comme l’année ou j’eu pleins de problèmes… Je sortis de mon sac une cigarette que je mis à la bouche avant de partir en direction de la sortie quand quelqu’un m’arrêta.

ABIGAIL - Tu saurais ou les élèves doivent se regrouper ? Je lui fis face avant de ranger ma clope dans le sac et lui adressait un sourire.

Elle aussi avait l’air complètement perdue ce qui me rassurer beaucoup. Je n’étais pas toute seule dans ce cas…

CALIFORNIA - Euh.. Non pas du tout. Je suis perdue aussi donc j’avais pensé sortir un moment pour me changer les idées. Ça fait un bon moment que je cherche mais rien…

HS : Attention aux 10 lignes obligatoire :S

Elle avait l’air aussi creuvée que moi … Des cernes sur le visage et un air complètement perdu. Bien sur, moi aussi j’y étais pourtant, je n’étais pas nouvelle. Loin de là. J’étais arrivée cette année mais, il y a un an de cela, j’étais ici aussi. Pourquoi pas l’année dernière ? Et bien, c’est l’année de mes problèmes. Je suis partie en cure pour mes problèmes de drogues suite à la overdose de médicaments. Aujourd’hui, je n’ai pas changé, je suis toujours une toxico mais, ce n’est pas pour cela que je sèche les cours. En fait, mes parents adoptifs et moi, on a conclu un pack. J’obtiens des bonnes notes et j’ai le droit de sortir le soir… Chose exceptionnelle après l’année que je viens de passé, avant j’étais comme prisonnière à la maison. Je peux enfin revenir, seulement revivre. Revivre la même chose, revivre avec ma petite bande d’amis et faire la fête toute la nuit. C’est d’ailleurs pour cela que je suis totalement fatiguée aujourd’hui.
Bref, je rangeais ma cigarette vite fait bien fait dans mon sac pour ne pas la montrer à la personne que j’avais en face de moi. Après tout, c’était peut-être une petite intello qui irait voir la directrice après m’avoir vu avec ce truc. Surtout que, ce n’était pas une cigarette mais plutôt un joint. Si je me faisais choppée, c’était foutu pour moi. Au revoir mes amis, l’université et re-bonjour le centre. A ma plus grande surprise, elle n’en avait rien à faire ou en tout cas, elle ne faisait pas attention mais, elle me posa une question inhabituelle chez moi…

ABIGAIL - Je peux venir avec toi ? Je suis nouvelle, je ne connais personne encore et je cherche depuis longtemps, je suis fatiguée, j’en ai marre.

D’abord, je réfléchis. Je n’étais pas du genre à faire amie-amie avec les étudiants d’ici mais plutôt à ne pas chercher ma petite bande d’amis. Ma famille, mon oxygène, ma vie, je ne la changerais pour rien au monde. Malheureusement, ils étaient tous en cours à cette heure ci et donc, j’allais trainée dehors toute seule… Je ne pouvais donc pas lui refuser sa demande. Je lui souris avant de soupirer.

CALIFORNIA - Et bien, si tu es nouvelle je ne vais pas te laisser toute seule. D’après les règles de l’université, tu as besoin de quelqu’un qui t’accompagnes dans tes débuts…

Je lui tournais le dos et marchais vers la sortie. Je fis un peu plus fort pour que la jeune femme avec qui j’avais parler m’entende.

CALIFORNIA - Vient suis moi, je t’emmènes quelque part.

Donc comme je disais, je m’étais retournée en lui tournant le dos pour me diriger vers la sortie la plus proche. La grande blonde avec qui je parlais deux secondes plus tôt me suivait à quelques pas seulement de moi puis nous nous retrouvions à l’entrée du bâtiment. Avant de sortir, elle me posa une question à laquelle je ne répondis pas de suite. Pour cause, ce n’était pas des paroles que l’on prononçait dans l’université à moins que l’on veuille avoir des ennuis. Ce n’était pas mon cas mais, je soupirais d’abord un peu énervée par ces paroles puis je me calmais. Après tout, elle était nouvelle et ne savait pas grande chose encore. J’allais bien sur tout lui expliquer calmement.

CALIFORNIA - Evite de parler de ça dans les couloirs s’il te plait, je ne veux pas ravoir d’ennuis.

Je lui souriais toujours bétement mais surtout par politesse et pour qu’elle voit que je n’avais rien contre elle. Il fallait tout de même que je lui réponde. Je m’étais retournée et arrêtée pour lui parler mais maintenant, je repris ma route descendant les escaliers tout en ressortant mon joint du sac.

CALIFORNIA - A vrai dire, je ne sais pas ce qu’il y a dedans. C’est à mon meilleur ami, il passe un week-end en famille à partir de demain et il faut que je lui garde. Je lui fais totalement confiance sur ce point…

Et oui, je devais lui garder parce que bien sur, ses parents ne savaient pas qu’il fumait. En fait, ils ne savaient rien du tout à par les fêtes… On est comme des petits anges devant les parents enfin, presque tous parce qu’après avoir fait une overdose, ce ne fut plus un secret. Maintenant, tout le monde croit que je suis cleen mais, ils se méfient toujours de moi. Surtout les parents de Kevin qui pensent que j’ai une mauvaise influence sur leur fils…

CALIFORNIA - Tu en veux un ?

J’avais l’impression d’être suivit de près. La jeune femme ne parlait pas, elle me suivait sans dire un mot et c’est pour cela que je me stoppai un moment pour attention qu’elle arrive à ma hauteur et reprendre la route. Ou l’on va ? Et bien, j’ai reçu un message sur mon portable ce matin m’informant qu’il y avait une fête à quelques maisons de l’université. Bien sur, j’étais une habituée et tout le monde me connaissait pour mon sens de la fête. J’étais donc prévenue vingt quatre heure sur vingt quatre des fêtes organisées dans la région.
Je sortis de mon sac mon joint que je coinçai entre mes lèvres le temps de trouver mon briquet. Je l’allumais et comme la blondinette me regardait, je lui en proposais un après avoir tiré une taffe.

ABIGAIL - Ah désolé ça m’a échapper…. J’ai plus trop l’habitude… Je comprend pour ton ami (: . Pour la dernière question je sais pas trop… Comme tu veux…

Elle avait l’air totalement paumée et, si je n’aurais pas remarqué le genre de fille qu’elle était, j’aurais surement pensé qu’elle aussi avait pris des trucs avant de venir en cours. D’ailleurs, je lui aurais demandé ce que c’était parce que ça avait l’air de faire effet… A sa réponse, je ne pus m’empêché d’étouffer un petit rire puis, en reprenant un peu de sérieux, je souris avant de lui répondre.

CALIFORNIA - Et bin, tu as l’air complètement paumée ma pauvre. Je te conseille d’en prendre un pour te détendre parce que là, c’est direction fête et je ne pense pas que tu tiendras. A moins que tu en ai jamais pris, là évite parce que je n’ai pas trop envie de te porter ou plutôt de te faire porter par un pur inconnu jusqu’à l’université.

Je m’amusais à fumer tout en faisant de petits ronds avec la fumée qui s’échappait. Ensuite, je sortis de mon sac un second joint, aussi à Kevin d’ailleurs je lui en devrais pas mal à la fin du week-end… Et, je le tendais à celle d’à côté, cette fille dont je ne connaissais rien, même pas son prénom. Je la regardais en souriant dans l’espoir qu’elle le prenne. Je m’étais arrêtée une nouvelle fois et commencer à faire un pas en avant tout en attendant la réponse de la nouvelle étudiante.

Elle prenait enfin ce que je lui tendais et ne dit pas un mot avant un petit moment. Elle l’alluma et tout comme moi commença a le fumer sans rien dire enfin avant …

ABIGAIL - Bon écoute, crois moi je suis une connaisseuse j'ai eu un drôle de passé avec ça alors je t'en pris ne me prend pas pour une intello ou un truc du genre. Appelle moi Aby, mon prénom est Abigail et je pense que si on fait connaissance on va bien s'entendre. Note mon numéro et appelle moi quand tu veux : 006 - 011 - 997 . Je sais pas ou on va mais je compte sur toi pour qu'on s'amuse

Ça avait le mérite d’être clair. Je la regardai en souriant et la laisser finir. La prendre pour une intello ? Ça se voit qu’elle ne me connaissait pas encore. J’étais plutôt connue à l’université, j’avais toujours des bonnes notes, je travaillais bien et j’écoutais tout ce que l’on me disait mais, en réalité je n’étais pas cette fille et les étudiants le savaient bien. Ils avaient l’habitude de me croiser dans des fêtes ou je passais la plupart de mon temps, je n’avais pas vraiment d’amis mais beaucoup de connaissances et j’étais présente à toutes les fêtes organisées. On me connaissait aussi très bien depuis que j’avais fait une overdose il y a deux ans de cela du coup, j’étais comme nouvelle cette année comme j’étais en cure l’année dernière mais aussi ancienne parce que tout le monde me connaissait. J’étais plutôt mal placée pour juger les gens. Mes parents adoptifs ou mêmes les parents de mes amis me croyaient cleene alors que j’étais toujours accro, une pure accro… Je sortis mon portable de mon sac pour noter le numéro de cette Abigail ou plutôt Aby avant de le ranger dans mon sac. Je pris un l’air aussi sérieux qu’elle mais, pas méchant du tout.

CALIFORNIA - T’en mieux parce que je ne traine pas avec les coincées, je suis une accro à toutes ces choses, la fête, l’alcool, la drogue surtout et je ne m’embête pas avec des petits intellos. Je sais que tu n’en ai pas une, ça se voit, t’es nouvelle et c’est pour ça mais dans une semaine même pas-tu pourras être toi-même. Avec moi, c’est maintenant parce que je ne suis pas du genre à attendre Aby. Là ou je t’emmène tu vas adorée, les petits intellos à lunettes, les étudiants coincés, les pompons girls qui veulent rester vierges, ces gens qui disent avoir tout fait mais qui ne font rien … Tu oublies, ici c’est personnes bizarres, habitués, beaux mecs, alcool et drogue à volonté.

Je savais quand fait, on avait beaucoup de points communs. C’est juste qu’elle n’était pas encore habituer à trainer dans le coin et je savais qu’avec moi elle allait vite oublier l’université et les problèmes. Elle pourrait m’apporter pleins de trucs et on aller bien s’amuser. Un seul détail, j’avais oublié de me présenter. J’étais comme ça toujours mystérieuse et très .. Secrète, quand on ne me demander par clairement quelque chose, je ne le faisais pas.

CALIFORNIA - Au fait, je prend ton numéro. Bien sur, je t’appellerais mais, je pose une condition. Préviens moi de toutes les fêtes organisées dans le coin !

Je lui souris et repris mon chemin. On n’était plus très loin et je n’y allais pas juste pour m’amuser. J’avais d’abord du travail à faire, cent gramme d’herbes et une boîte de médicaments de ma belle-mère à vendre. Et oui, pour me faire de l’argent de poche je deal, c’est pas cool mais j’en ai besoin et puis, le danger c’est plutôt excitant. Après c’était place à la fête comme toujours.

Aby ne broncha pas, elle me laissa terminer tranquillement mon discours… Jusqu’à la fin, jusqu’à ce que je prenne son numéro de téléphone. Elle avait l’air plutôt sympa pour une nouvelle, je n’étais pas du genre à avoir beaucoup d’amis ou à m’en faire facilement mais, elle avait l’air différente. Et puis, si je me trompe à son sujet, je pourrais toujours l’éviter ou ne plus lui parler enfin bref, on va rester dans le positif.

ABIGAIL - Je vois que je ne me suis aps trompée sur toi : On a beaucoup de points communs crois moi. Quand au fête je n'y manquerais pas, mais j'espere que toi aussi tu ne manquera pas à me prévenir des fêtes parce que moi, j'adore ça.

CALIFORNIA - Si ça peut te faire plaisir, je te préviendrais des plus grosses fêtes sinon j’ai pas fini. Il y en a une tous les soirs, j’ai mes sources… un peu partout ! Il est peut-être trop tôt pour dire « amies » mais, je sens que tu vas me plaire comme fille.

Nous avions marché en même temps et nous étions maintenant devant la maison en question. Je souris tout excitée de rentrer là dedans mais avant tout, je me tournais vers la jolie blonde pour lui donner quelques informations.

CALIFORNIA - Avant de faire la fête, j’ai du travail. Quelques trucs à vendre si tu vois ce que je veux dire… Bref, soit tu me suis soit tu vas t'amuser mais fait attention il y a certaines personnes trop... Collantes !

J’écrasai mon joint par terre avant d’avancer jusqu’à la porte d’entrée. Je sortais tout ce que j’avais de mon sac, médicaments et herbes pour les mettre dans mes poches. Cela faisait plus discret même si tout le monde là dedans savait qui j’étais et ce que je faisais. On ne sait jamais, un parent dans le coin ou quelqu’un de trop bavard et c’était foutu…

ABIGAIL - T'inquiètes je connais ce milieu je suis déjà passée par là, merci de me faire déjà confiance, je te suis car moi aussi je te fais confiance.

La confiance est un bien grand mot non ?! Moi, je n’avais confiance en personne ou en tout cas pas grand monde. Je dirais que je ne l’accorde pas facilement. Tient par exemple, Kevin cela fait cinq ans que l’on se connait. Notre histoire était plutôt compliquée au début, très même et pourtant maintenant et bien tout va bien et je peux enfin lui faire confiance. Au bout de cinq ans enfin plutôt trois ans maintenant … Est-ce que j’ai confiance en Abby ? C’est peut-être un peu tôt pour le dire, je ne la connais que depuis une heure et encore. Je ne pense pas qu’elle soit méchante, l’une de ces pestes, une gosses de bourges dans toute sa splendeur mais, je me méfie tout de même. Je ne la contredis pas non plus après, je vais me faire mal voir… Je lui souris donc légèrement, très légèrement. Ai-je souris réellement ? En fait, on s’en fou. Je rentrais donc accompagnée de celle-ci dans la grande maison plongée dans l’obscurité. Des lumières étaient tout de même installées un peu partout et la musique résonner parfaitement. C’était ça, c’était mon univers, ce que j’avais toujours adoré. J’aurais pu sauté de joie mais, je me contentais de sourire, un grand sourire sincère. J’avançais un peu en faisait signe de la main à quelques connaissances, en embrassant des amis et en saluant quelques personnes avant de me retourner vers Abigail qui me suivait à la trace. Je regardais autour de moi au cas ou il y aurait quelque invités ou pas d’ailleurs, trop curieux. C’est seulement après avoir vérifier que je criais presque parce que la musique était plutôt forte et que l’on se trouvait non loin des enceintes.

CALIFORNIA - Bon, je crois que tu as une touche avec le joli blond qui se trouve là-bas… Tu peux t’occuper de lui ? Je serais dans le coin, j’ai quelques habitués à aller voir et le beau gosse qui est au coin. A moi avis, il va m’acheter des trucs.

Je regardais à nouveau autour de nous avant de lui tendre un petit sachet d’herbe qu’elle pourrait revendre. C’est à ce moment même que je pourrais voir si elle avait le courage de le faire et aussi voir si elle arriverait à le vendre sans se faire chopper.

Je laissais donc Abigail seule un petit moment tout en jetant des coup d’œil dans sa direction de temps à autres. On ne sait jamais, qu’elle fasse une mauvaise rencontre, donne de la drogue aux mauvaises personnes ou même qu’elle se fasse attrapée. Je l’avais entrainé la dedans et maintenant, c’est moi qui en avait toute la responsabilité. Elle avait l’air de s’en sortir pour le moment. J’avais cru être tombé sur l’une de ces filles à papa que je ne pouvais supporter, ce genre de filles qui se croit aux dessus de tout le monde. Moi, j’étais loin de tout ça, je n’avais jamais cru aux valeurs familiales à vrai dire, ça me faisait même pitié. J’étais loin d’être parfaite, très loin même. Je me droguais, je n’avais pas de très bonnes fréquentations en fait, je trainais avec les personnes qui me faisait du mal contrairement aux autres jeunes de mon âge qui pense à l’amour, mes amis et ma famille. Moi je n’avais que mes amis pour me soutenir, mes très peu amis d’ailleurs parce que plus de la moitié d’entre eux n’étaient que des connaissances ou des ex. J’étais très compliquée dans mon genre mais c’était surtout parce que j’étais différente. Elle, elle ne m’avait pas encore critiqué, elle n’avait rien dit derrière mon dos et souriait tout le temps. Habituellement, les gens me demande pourquoi je fais tout ça, pourquoi je joue avec les feux en trainant avec des démons alors qu’au fond j’ai l’air d’être une gentille fille ou même me demande si je sais les conséquences de mes actes. J’en sais rien, je n’aime que les choses réelles, les choses dangereuses, les personnes mystérieuses et non fréquentables. Je ne changeais pas pour être l’une de ces petites pestes qui n’ont dieu que pour l’argent, la popularité et leur caractère à deux balles. J’avais mauvais caractère mais, je n’étais pas populaire, peu de monde connaissait mon nom et peu de personnes voulait me fréquenter. Quand je pense qu’avant, j’étais tout le contraire. Tout avait changé l’année du décès de ma mère, l’année où je me suis renfermée sur moi. Je ne parlais plus, je ne mangeais plus, je n’écoutais plus, j’étais un vrai robot et tout ça m’a fait prendre conscience de la vie. On en a qu’une et on la vit comme on veut. Je pensais à tout ça en regardant au loin Aby ce qui me fit sourire. Je n’avais qu’une chance de la connaitre et elle avait l’air plutôt… Sympa. Je terminais de vendre mon fond de stock avant de rejoindre Abigail qui avait l’air d’avoir terminée. Une fois arrivée à sa hauteur, je lui demandais presque en criant, comme tout à l’heure.

CALIFORNIA - ça va, tu t’amuses bien ?

HS : désolé j'avais carrement oublié de te répondre :S

Je m’approchais d’Aby tout en laissant place à un léger sourire. Il y a quelques minutes auparavant, je la prenais pour une fille totalement paumée qui ne savait plus ou elle en était dans sa vie mais, je m’étais surement trompée car, pour le moment elle s’en sortait très bien. Elle me demanda si je voulais qu’on parte. On venait juste d’arriver et, on ne s’était même pas amuser laissant l’avantage au travail. Pour une fois que je voulais bien parler avec quelqu’un, il fallait en profiter. Mes parents adoptifs m’avaient déjà emmené chez un psy pour mon manque de communication mais, apparemment, j’étais l’une de ces jeunes femmes qu’ils ne pouvaient pas soigner. Quand je ne voulais pas parler à quelqu’un, je le faisais et ça jusqu’au bout. J’étais vraiment têtue et sure de moi… Enfin, c’est-ce que je montrais aux gens.

CALIFORNIA - Tu ne préféres pas qu’on aille se chercher à boire et se poser dans l’un de ces canapés ? Je n’ai pas envie de m’en aller, on vient juste d’arriver et puis, c’est la fête !! Si tu veux partir, je ne te retiens pas, je trouverais bien quelqu’un avec qui m’amuser mais bon, ça serait dommage quand même.

Je n’étais pas du genre à montrer ce que je ressentais ou ce que je pensais au fond de moi. J’aurais voulus lui faire un grand sourire et lui dire quelque chose comme : « Super ! On va bien s’éclater toute les deux aujourd’hui ! » Mais non, à croire que c’était trop dur pour moi. Je me regardais et fis un haussement d’épaule quand elle eut finit sa phrase.

CALIFORNIA - Cool alors je vais nous chercher ça !

Je m’éloignais d’elle pour me rendre au bar. On le fila la boisson habituelle, vodka. Je la prenais toujours à la pomme même si la nature m’allait très bien. En fait, tout me va quand que j’ai de quoi faire la fête. A la place, comme on était deux et que bien sur, je ne connaissais rien d’Aby, je pris deux verres et la bouteille de vodka nature que la barman me servit très gentiment. Je connaissais à peut près tout le monde ici alors, j’avais ce que je voulais et même gratuitement. Un avantage d’être habituée à trainer dans ce genre d’endroit.
Quelques minutes plus tard, je rejoignis Abigail qui s’était installée dans l’un des canapés au fond de la pièce. Je me laissais tomber à mon tour à côté d’elle avant de lui tendre un verre que je venais de remplir à l’instant.

CALIFORNIA - Au fait, je ne connais pas grand-chose sur toi …

Moi posait une question ? Mais, qu’est-ce qu’il me prenait ? J’étais peut-être malade mais en tout cas, je n’avais encore rien bu. Je déteste connaitre la vie des gens, les prendre en pitié ou raconter ma vie. C’était chacun ses emmerdes point final. Je ne voyais pas l’intérêt et puis après tout, j’en avais rien à faire moi… Aujourd’hui était surement différent des autres jours.

Après ma question Abigail vu une gorgée de son verre alors que le mien partit à une vitesse grand v. Après l’avoir bu cul sec, je m’en resservis un autre en prenant la bouteille que j’avais posé au pied du canapé il y avait quelques secondes de cela. Elle, elle prit une gorgée seulement et me répondit ensuite.

ABIGAIL - Ben je pense que tu dois t'en douter je suis nouvelle. Je connais seulement une personne d'enfance mais c'est pas du genre à rester avec moi.

Elle avait marquait une courte pause. Ce qui voulait surement dire qu’elle changeait ses mots. Moi dans mon coin, je l’écoutais avec une petit appréhension. J’avais peur qu’elle me retourne la question et, je ne m’étais pas trompée du tout…

ABIGAIL - Donc j'essaie de me faire un peu des amis et surtout de bien m'intégrer car j'ai jamais trop eu une enfance heureuse. Et toi ? Parles moi de toi.

La j’étais mal même si sa ne se voyait pas. Heureusement dans une sens. Elle essayait de s’intégrer, c’était une chose mais moi, je ne pouvais sortir cette phrase. Trainer avec moi n’était pas une solution quand on voulait s’intégrer à HarYale. Je ne vais pas dire que je suis une pauvre fille c’est juste qu’il y a plus populaire que moi et plus intéressant surtout. Je n’aimais pas parler de moi d’ailleurs, d’après les autres personnes j’étais très discrète. La bouche s’était entrouverte mais, aucuns mots ne sortaient. Un jeune homme qui était derrière le canapé se pencha vers nous en attendant lui aussi ma réponse. Je le connaissais, il était souvent aux fêtes et apparemment il attendait aussi mais rien ne sortait. Je refermais alors la bouche et but mon verre cul sec à nouveau, j’en étais déjà à mon deuxième. Ensuite, je me retournai vers Aby pour lui répondre enfin. Je n’allais pas tout gâcher non plus alors je répondis tout simplement :

CALIFORNIA - Je vois… Moi, il y a rien à savoir sur moi. J’aime les fêtes et m’amuser c’est les seules choses que tu dois savoir. Le reste n’est pas important !

Je ne savais pas comment elle allait réagir face à ça, il y avait deux possibilités. Soit elle laissait tombé et changeait de conversation soit, elle insistait pour me tirer les vers du nez. Dans les deux cas, j’était déçue de la question que j’avais posé. D’ailleurs, l’étudiant qui était juste derrière nous souffla et repartit à ses occupations alors que moi, je le regardais en souriant fière de moi. S’il croyait que j’allais me la ramener c’était raté pour tout de suite.